Et oui, Bolloré est breton.
Un pitch : "Un journal qui fait la pédagogie de l'information avec la signature du Monde et de
Courrier International" nous dit le brief publicitaire.
Le web : un gros portail Bolloré Intermedia est en préparation, il sera en ligne à la rentrée, lâche la régie pub. Donc pas de couplage web-papier pour le moment. Il y a une page web, où l'on peut télécharger le journal en PDF. Avec un petit raté ce matin, le journal téléchargeable n'était pas au bon format, chose corrigée depuis.
Une phrase qui tue : lorsqu'on demande à la demoiselle qui distribue le journal Matin plus si les présentoirs sont les mêmes que Direct soir, elle répond : "non, mais les deux journaux sont faits par la même agence".
Des polices : pour ceux qui se posent la question des polices utilisées, il suffit de télécharger le fichier pdf du journal. Le titre a été réalisé avec différentes graisses d'Helvetica Neue LT, tandis que les articles réalisés par l'équipe du Monde sont titrés avec de la Swift Regular, une police qui n'est pas sans rappeler celle utiliser aujourd'hui pour les titres du Monde.
Le concurrent, 20 Minutes, a bien joué en publiant en page "tv-médias" une photo présentant une maquette de travail du nouveau quotidien du matin, qui ne laisse apparaître que le PLUS du titre, là où l'article d'Olivier Costemalle dans Libération est illustré par une photo de la première distribution de 20 Minutes à Lyon. Vous pouvez retrouver l'article de Raphaëlle Baillot ici.
Coup de fil à Jean-François Porchez, typographe, auteur de la police de caractère "Le Monde", utilisée pendant des années pour le quotidien.
les pages faites par Le Monde : "cela me fait penser au Monde 2 à ses débuts, ou alors pages Grand Angle de Libération, mais c'est vrai que l'on dirait des pages froides."
les pages pleines de photo : "cela ressemble au journal mon quotidien que lit mon gamin de 11 ans. Si tu as envie de lire tu peux, mais tu peux aussi ne regarder que les images."
le mélange des genres entre les pages du journal : "cela donne l'impression que les journaux sont des publicitaires eux mêmes. On sent que c'est la salle de réunion des pontes de la presse: ce sont des concepts trop bruts appliqués trop vite, sans échanges, pour que cela puisse fonctionner."
le chemin de fer : "il n'y en a pas. Il y a une vraie lutte entre les doubles photo, les doubles brèves, et les doubles articles"
le mot de la fin : "les pages réalisées par le Monde donnent une caution, maintenant il va falloir voir si le gens ne s'y perdent pas."