Quel type de journalistes les rédactions embaucheront-elles dans les années à venir ? Difficile question à laquelle tentent de répondre les professionnels de la presse en ligne, à l'invitation de Philippe Couve, journaliste à RFI.
Quelle sera, à l'avenir, la « perle rare » des rédactions ? Le débat a eu lieu au Centre de Formation des Journalistes, à Paris, fin mai 2007. Parmi les convives, une douzaine de responsables de sites éditoriaux parmi lesquels Alexis Delcambre (lemonde.fr), Johan Hufnagel (20minutes.fr), ou encore Benoît Raphaël (Le Dauphiné libéré et Demain, tous journalistes ?).
Des spécialistes qui s'accordent à dire qu'« il y a du pain sur la planche ». Si en 2009, le journaliste « reste un journaliste, il est fini le temps du magistère », affirment-ils d'emblée. Le journaliste va devoir « descendre de son piédestal ». Il est capable de « travailler avec les développeurs informatiques », « baigne dans la culture numérique », et est aussi « un animateur de communautés ».
Il est « conscient de son environnement économique » et doit « apprendre à cohabiter avec les commerciaux ». Une quinzaine de critères ont ainsi été définis, dans un document qui doit servir de base au CFJ pour le recrutement de sa prochaine promotion d'étudiants.
De quoi encourager les médias, jusqu'à présent frileux à investir le web à cause d'une conjoncture économique difficile pour la presse papier.
Une urgence : Nicolas Kayser Bril publiait sur dans l'Observatoire des Médias un mémoire de fin d'études sur le sujet et concluait :
« Si ces tendances se poursuivent, les journaux n'arriveront pas à dégager suffisamment de revenus de leurs opérations internet pour combler les déficits de la version papier ».
par Olivier Uguen, journaliste.
Cet article a été publié à l'origine sur le site Techniques d'écriture. Merci à Martin Bohn.