« Ouf, les amateurs n'arrivent pas à créer du contenu de la même qualité que les professionnels. Les nouvelles technologies permettent juste de repérer les plus doués. »
Chuq Von Rospach justifie Karp avec la règle des 1%. Pour ces deux là, le talent est une ressource rare et le consommateur moyen n'en possède pas suffisamment pour le diffuser. Seuls les meilleurs participent.
Mais à dix mètres de l'explosion, pas la peine d'avoir du talent pour créer du contenu valable.
La multiplication des mobiles et des appareils photo compacts permettent aux amateurs de couvrir l'info plus rapidement et plus exactement que n'importe quel professionnel. Cette évolution est due à la seule technologie elle s'amplifiera au fur et à mesure des abonnements 3G.
Sur Mashable, Mark Hopkins apport un autre éclairage. Les photos et vidéos diffusé sur Flickr et Youtube, les bouts de récits et d'expériences qui encombrent Facebook et Twitter représentent rarement plus que leur insignifiance. En revanche, cet amas de contenu devient une mine d'information une fois agrégé et raffiné par le tagging. L'importance de Twitter lors des incendies en Californie le met bien en évidence.
Mais même pris individuellement, ces contenus possèdent une valeur. Pour Karp, le contenu doit être diffusable pour tous. Ou au moins pour une audience digne des mass media traditionnels. Or, le web a modifié la notion de contenu en disloquant ces audiences.
Aujourd'hui, médias traditionnels et UGC se présentent sous le même format numérique. La frontière entre le contenu acceptable et l'ordinaire a disparu. Certains sont payés pour produire du contenu à temps plein. Hors ligne, la large diffusion garantie par ce statut scelle sa qualité. Mais sur le web, chaque internaute décide de la valeur de ce qu'il voit.
Pas sur que les clichés de l'AFP trouvent à ses yeux plus de valeur que ceux pris sur un mobile samedi soir dernier. La valeur des contenus se juge non plus à leur qualité supposée mais à leur public, que les outils de mesure d'audience permettent d'identifier précisément.
Les groupes médias n'ont pas à être les derniers dans cette course. Holtzbrinck (Die Zeit), arrive apparemment à faire rentrer du cash avec le Facebook allemand, StudiVZ. Preuve que la force des éditeurs reste la monétisation de contenus.