Pas de journal Les Echos ce matin dans les kiosques.
Le tribunal des référés, saisi pour qu'il ordonne la procédure d'information-consultation du CE sur le projet de vente du groupe Les Echos a estimé hier lundi qu'il n'était "pas justifié d'ordonner la reprise de la procédure d'information" et de "faire défense" à la direction du groupe Les Echos de "poursuivre le processus de cession".
Pearson et LVMH ont chacun de leur côté la vente hier juste avant le bouclage, fait assez inélégant, et les salariés se sont fait entendre, provoquant la non parution du titre ce mardi, mais aussi la non actualisation du site internet.
"Ce jugement ne nous est pas favorable, mais nous y avons vu un certain nombre de points de contradiction et, en tout état de cause, nous allons faire appel", déclare Philippe Guillaume, délégué syndical CFTC: la bataille continue.
Prochaine étape, après le Comité d'entreprise extraordinaire ce mardi, une action au pénal: le direction serait accusée de délit d'entrave. En cause, le dispositif de portage que LVMH met en place pour pouvoir céder la Tribune. C'est Calyon, banque d'investissement du Crédit Agricole, qui ferait du portage de titres pour le compte du groupe LVMH lors du rachat du groupe Les Echos: une "violation manifeste des règles de contrôle des concentrations" selon les salariés du journal.
Créateur et rédacteur en chef de L'Observatoire des Médias. Journaliste, consultant. Conseil strat. digitale. Intervenant : ESJ-CFPJ-IPJ-CELSA. Ex Libé, LePost.fr.
Soyons un peu provocateur : pour un secteur, celui de la presse quotidienne, qui est soit disant en perte de vitesse, cette valorisation apparaît comme un signe d’optimisme. Non ?