Une étude de l'université de Cardiff (pdf) montre que 60% des articles des journaux de qualité et 34% des reportages télés proviennent principalement ou en totalité de dépêches ou de communiqués de presse. Les chiffres concernent le marché britannique, mais les journaux parisiens doivent s'y retrouver aussi.
PressGazette a recueilli les réactions au Daily Mail et chez The Independent : « Ah, mais non, nous on fait pas ça, ce sont les autres. » Courageux.
Une fois de plus, cet exemple montre que le problème de la presse ne se limite pas à internet. Le web a simplement mis fin à l'oligopole qui leur assurait des marges indues.
L'arrivée de la concurrence, en ligne, met les médias traditionnels face à leurs contradictions. Le contenu qu'ils produisent n'est tout simplement pas compétitif.
Seul problème : changer de modèle et de mentalité (ça va prendre du temps, à lire ce témoignage chez Howard Owens) nécessite de l'argent. Beaucoup d'argent. Les papiers britanniques en ont encore un peu, avec des taux de profits proches de 10% (sauf pour le Times et l'Indy). En France, la tâche s'annonce plus ardue.