Direct Matin? Monsieur Bolloré! Vous me donnez donc raison?
L'Observatoire des médias avait déjà pas mal tapé sur ce gratuit, principalement parce que je ne supporte pas que l'on ne fasse pas paraître le nom des journalistes qui bossent pour ce canard. (lire Les journalistes fantômes de Matin Plus)
Un peu plus tard, François Bonnet tapait sur Direct Soir avec un "Direct Soir est le type même du journal qui ne sert à rien".
Aujourd'hui, le nouveau projet de François Bonnet et Edwy Plenel se développe. Et recrute. Ainsi dans La rédaction de MediaPart se renforce, François Bonnet souhaite la bienvenue à Michaël Hajdenberg et Stéphane Alliès, jeunes journalistes issus de 20 Minutes.
Citation (je me permets de mettre en gras certains passages) :
Englouties sous le flot continu de l'actualité, les rédactions de la plupart des grands sites web n'ont aujourd'hui guère les moyens de se distinguer. Elles ne sont d'ailleurs pas « calibrées » pour cela, mais pour éditer, mettre en scène, réactualiser au plus vite des contenus essentiellement fournis par les agences de presse. C'est ce qu'on appelle dans notre jargon un journalisme de « desk ». Un journalisme de « bureau » qui laisse peu de temps et peu de moyens pour tenter d'apporter une « plus-value » particulière. Celle-ci se limite bien souvent à une courte interview, un chat, une chronologie.
Nous ne critiquons nullement ces sites. Ils ont cette fonction très particulière d'offrir un service de base : le flux de l'actualité, vite, très vite. Notre projet est autre, tout simplement. Michaël Hajdenberg et Stéphane Alliès viennent de cet univers du très-vite et du tout-gratuit. Ils ont choisi de quitter le quotidien 20 minutes pour rejoindre MediaPart. Dans cette gamme des quotidiens gratuits, 20 minutes s'est distingué en sachant être réactif, original souvent, grand public enfin. Rien à voir avec Matin Plus, cet autre gratuit au service exclusif des intérêts industriels du groupe Bolloré, et qui utilise ses « unes » pour mieux soutenir certains engagements ou négociations en cours.
Vous avez bien lu, "au service exclusif des intérêts industriels du groupe Bolloré". On pardonnera à François Bonnet de ne pas citer le nouveau nom du gratuit de Bolloré. Ce n'est pas très important, ce nom, en fin de compte, puisqu'on peut le changer à loisir.