Le monde n'est pas très bleu, en ce moment, chez Direct 8, la chaîne de Vincent Bolloré.
Les comptes 2007 de la chaîne ne seraient pas reluisants: le résultat accuserait une perte d'environ 38 millions d'euros, Vincent Bolloré a dû opérer une augmentation de capital de 90 millions d'euros, et la chaîne aurait perdu depuis sa création 69 millions d'euros environ.
Alors il semble que le fait d'injecter des sous ne suffise pas. La "chaîne de complément" investit beaucoup dans le sport, dans les retransmissions de football, un nouveau rendez-vous tous les dimanches sur le football africain, l'arrivée d'Henri Leconte pour commenter les matchs des cinq tournois de tennis ATP et WTA (des tournois mineurs).
Aussi, on a l'impression que Yannick Bolloré (le fils) est un peu optimiste lorsqu'il affirmait en décembre dernier dans les Echos : « Notre stratégie de chaîne généraliste nous permet d'espérer d'atteindre le point mort avant 2012 ».
Ainsi, ces jours-ci, le bruit se fait de plus en plus précis au sein de la tour Bolloré: il y aurait une deuxième série de licenciements d'animateurs sur la chaîne, probablement en septembre.
Il y en a eu déjà en septembre dernier. Beaucoup d'émissions s'arrêtent. Les émissions qui ne fonctionnent pas du tout, alors que la majorité des émissions sont désormais enregistrées dans les conditions du direct, mais plus diffusées en direct.
Le plan serait préparé pendant l'été, discrétion oblige, et un bon nombre de salariés essaieraient même de ne pas partir en vacances cet été pour s'accrocher à leurs postes.
Est-ce que la chaîne serait véritablement en train de rentrer dans « La 8e dimension », titre d'une émission que présentait le même François Barré?
Du coup, cette publicité pour la chaîne, issue de la toute nouvelle campagne, doit avoir un goût amer pour les animateurs: le "Sauf que maintenant, ils ont du pognon pour jouer" semble parler des managers de la Direct 8.