Les flux RSS, c'est génial. Les plus geeks d'entre nous utilisaient sûrement déjà la version 0.91 en 1999, bien avant que Netvibes ne pointe le bout de son nez. Pourtant, neuf ans plus tard, essayez d'entamer la discussion sur les flux RSS et on vous regardera comme le dernier des nerds boutonneux.
Le RSS, c'est comme l'azote et les acariens, il y en a partout mais tout le monde s'en fout.
Techcrunch a sorti hier l'audience des homepages personnalisées, qui se fondent toutes plus ou moins sur une technologie RSS. Résultat : 45% des internautes (américains) y sont passé en janvier 2008, d'après ComScore. Si on rajoute les lecteurs de flux purs et durs, style Bloglines ou Google Reader, on doit avoisiner les 50% de pénétration.
Seul problème, seuls quelques internautes ont conscience d'utiliser des fils RSS. Une enquête que j'ai faite auprès de 150 internautes (britanniques) indique un taux de notoriété d'à peine 16%.
Le nombre moyen de feeds de ces utilisateurs avertis tourne en dessous de 10. En 2005, Yahoo! avait trouvé une moyenne de 6,6, mais la médiane doit être beaucoup plus basse. (Les power users qui lisent 200+ feeds font remonter la moyenne, quand la plupart des utilisateurs n'en ont que quelques uns).
Autrement dit, il reste un sacré travail d'évangélisation à faire avant que tous les internautes bénéficient à plein des avantages de la technologie RSS. Sinon, le succès des pages d'accueil personnalisées continuera à bénéficier aux flux qui s'y trouvent par défaut.
Un succès pour les marques le plus visibles, qui se fait sur le dos de lecteurs qui préfèreraient sans doute y voir leurs blogs préférés plutôt que les infos qu'ils ont déjà à la télé et dans leurs journaux.