L’info était relayée hier par de nombreux blogs exaltés: les journaux Canadiens se portent bien. Des employés du Toronto Sun en concluaient “We’re OK, the sky isn’t falling after all.”
Comparé aux US, où les revenus publicitaires plongeaient de 9,4%, la chute canadienne (0,8%) parait bénigne. Il est tout à fait possible que les groupes de presse se débrouillent beaucoup mieux aux pays des élans et des érables.
Mais il ne faudrait pas oublier que la croissance américaine a été plus faible en 2007, notamment au quatrième semestre, au moment où les journaux font leur plus gros chiffre d’affaire, et que les pronostics pour 2008 sont plus que moroses.
Par-dessus tout, les annonceurs sont plus sensibles au cycle économique aux Etats-Unis, notamment en ce qui concerne les journaux.
Les chiffres canadiens s’expliquent, en partie au moins, par la situation économique. Ils n’annoncent pas le début d’un rebond et ne remettent pas en cause les prédiction des gourous de Davos, qui prévoient la fin des quotidiens en 2014, ni l’analyse plus sérieuse de Philip Meyer, qui fixe la date à 2043.