Quel est le rapport entre l’Iran, Laurence Parisot et Virgin Mobile ? Un nouveau contrat ? Un voyage de notre président Nicolas Sarkozy avec une mallette pleine de patrons ? Non, c’est qu’une quatrième féministe a été condamnée avec sursis à la prison et au fouet.
Il s’agit de Rezvan Moghadam. Elle a été condamnée à une peine avec sursis de six mois de prison et 10 coups de fouet par le tribunal révolutionnaire de Téhéran. C’est le quotidien modéré Kargozaran qui l’a rapporté jeudi. Une peine assortie d’un sursis de 3 ans.
Rezvan a été arrêtée en mars 2007 avec 32 autres militantes des droits des femmes devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran : y devaient être jugées cinq féministes pour avoir participé à un rassemblement en juin 2006.
Les chefs d’accusation retenus contre Mme Moghadam ? Leur nature exacte n’a n’a pas été précisée.
Le même tribunal avait condamné à des peines identiques Nahid Jafari, Nasrin Afzali et Marzieh Mortazi Langueroudi : 3 autres militantes féministes.
Les activistes iraniennes ont lancé une campagne de collecte d’un million de signatures pour demander des droits égaux en ce qui concerne le mariage, le divorce, l’héritage et la garde des enfants. L’Iran a arrêté plusieurs militantes féministes, dont certaines sont toujours en prison.
Alors, une question me vient,
Madame Parisot, seriez-vous d’accord pour parrainer ces femmes?
Seriez vous partante pour animer une tournée, un roadshow, comme il est convenu de dire dans le milieu?
Pourquoi tant de haine de la part d’un blogueur? Parce que la dame a cru bon de déclarer au micro de France Inter, lors de son voyage d’accompagnement en Tunisie que le droit des femmes avait considérablement évolué.
Alors, certes, la Tunisie n’est pas l’Iran, la Tunisie n’est pas la France, n’en déplaise à cet ex-homme politique français dont l’œil de verre sera bientôt en vente sur Ebay.
Mais Laurence Parisot, cette femme mi-Malabar, mi-nuage, toujours avec un tailleur rose ou bleu pâle (mais prenez donc un conseiller en image, Laurence!) ne s’arrête pas là. Elle veut aussi s’occuper des femmes françaises.
Comment ? En les sondant ? Non, en les faisant bosser.
À fond.
Chaque femme doi être une super woman, il faut travailler, puis pomper, comme un Shadock.
Est-ce que cette déclaration avait été faite lors d’un Bercy-Flexisecurity-RoadShow© ?
(J’ai noté que le soir, vous portez du noir)
Le 30 avril Laurence Parisot a déclaré :
«D’après les derniers calculs que nous avons pu obtenir du Conseil d’orientation des retraites (COR), on commencerait à rééquilibrer les retraites si on ajoutait aux 41 années de cotisations (…) un âge légal de départ à la retraite de 62 ans»
Véridique. C’est passé sur France 2, mais le café dans lequel je suis n’a pas de ouiphy, et je ne peux pas vérifier si la séquence a été numérisée par l’excellent FullHDReady, l’homme au Saint-Bernard, qui fait un super boulot.
Et comme une annonce se fait pas sans une autre, le gouvernement (oui, il existe) a confirmé cette semaine son intention d’augmenter progressivement à 41 ans d’ici 2012 la durée de cotisation pour une retraite à taux plein.
Toujours avec la même verve, Madame Bleu/Rose poursuit :
«Aujourd’hui, compte tenu de l’allongement de l’espérance de vie, compte tenu aussi du fait qu’on rentre sur le marché du travail beaucoup plus tard parce qu’on fait des études longues, il faut financer 30, 40 ans de retraites, donc on ne peut pas rester au nombre d’années de cotisations comme c’était le cas ces dernières années, et on ne peut pas non plus rester à un âge légal de la retraite à 60 ans. Il faut comprendre que le débat n’est pas terminé sur cette question-là»
Ah bon ? Pourtant, il apparaît clairement que les débats en France ne sont plus que des réunions pour agiter les blogueurs et les médias, mais que tout est décidé au Château, non ?
Fin août, Madame Bleu/Rose avait préconisé le relèvement à 61 ans de l’âge légal de la retraite en 2012 et à 62 ans en 2020.
De son côté, le COR a déclaré que porter l’âge légal de départ à la retraite à 61 ans, et allonger dans le même temps la durée de cotisation exigée pour toucher une pension à taux plein permettrait d’économiser 2,7 milliards d’euros en 2020.
Chouette !!!
Maman !! tu peux te remettre à bosser. Oups –non, je ne cite pas ce superbe nouveau magazine féminin people– non, tu as 69 ans. Mais on va se débrouiller, on va demander à Madame Parisot si tu ne peux pas aller faire des sondages, par exemple, pour l’Ifop. Pourquoi pas ? Tu vas bien au cinéma avec ta carte UGC Illimité… et tu y vas beaucoup. Mais… Lorsque tu sors de la salle… Pourquoi gâcher ton temps de cerveau disponible ??
Tu pourrais sortir de ton sac à main un caraco BleuCielParisot© (je mène l’enquête pour communiquer aux graphistes du monde entier le code Pantone© et aux webmasters le code hexadecimal de la couleur), une casquette Ifop, et hop, tu pourrais récolter les avis des spectateurs. Sur les films ? Mais non !! Le cinéma n’a pas d’argent.
Tu récolteras l’avis des spectateurs sur le goût du pop-corn.
Pourquoi tout cela ? Parce que l’organisme a déclaré que le relèvement à 62 ans en 2016 porterait ces économies à 6,6 milliards.
Quel organisme, maman ? on s’en fout, bosse.
(inspiré librement de deux dépêches de l’AFP)
Créateur et rédacteur en chef de L'Observatoire des Médias. Journaliste, consultant. Conseil strat. digitale. Intervenant : ESJ-CFPJ-IPJ-CELSA. Ex Libé, LePost.fr.
Moi je ne suis pas très bonne en calcul, mais bon, je vais faire un effort… J’ai commencé à travailler à 27 ans (1an pour trouver du boulot après ma maîtrise), j’en ai 36 avec 7 ans de travail effectif (recherche de boulot entre deux missions obligent). Il me reste donc 41-7= 34 ans de boulot avant la retraite… ça me mène à 36+34= 70 ans tout rond. A condition, bien sûr que je continue à bosser sans arrêt entre deux missions… hum hum.
Moralité : à quoi sert d’apprendre à compter à part jouer au loto?