Nicolas Sarkozy souhaite la réunion d’Etats généraux de la presse écrite, radio et audiovisuelle pour trouver des solutions aux problèmes économiques de la presse, en favorisant le portage à domicile des journaux et en multipliant les points de vente, a-t-il indiqué mardi sur RTL.
« La démocratie ne peut fonctionner avec une presse qui serait en permanence au bord du précipice économique », a expliqué le chef de l’Etat, estimant notamment que le problème d’internet était « considérable ».
l’extrait audio :
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« Il y a un gigantesque problème de distribution. Il faut aider la presse écrite à faire du portage à domicile qui créera des emplois et qui permette d’avoir son journal tôt le matin », a-t-il précisé. « Il faut également multiplier les points de vente de journaux parce qu’aujourd’hui, dans les grandes villes, pour trouver son journal, c’est un plein travail », a-t-il ajouté.
« Il y a un problème capitalistique et je souhaite avec l’ensemble des propriétaires et directeurs de journaux que nous puissions voir comment on peut rétablir un minimum de viabilité pour la presse », a-t-il poursuivi. « J’ajoute que le problème d’internet est considérable parce que comment voulez-vous que les gens achètent leurs journaux en kiosque s’il est gratuit sur internet », a dit M. Sarkozy.
La vidéo :
Nicolas Sarkozy a également catégoriquement exclu toute augmentation de la redevance audiovisuelle pour compenser la suppression annoncée de la publicité dans l’audiovisuel public, mardi sur RTL. « Non, je me suis engagé toujours à ce qu’il n’y ait pas d’augmentation de la redevance », a déclaré M. Sarkozy en réponse à une question.
Le président a rejeté l’éventualité d’une augmentation même modeste de la redevance. « C’est toujours comme ça en France, on commence par des augmentations de deux euros et puis comme on les fait chaque année à la fin ça fait plus de deux euros », s’est-il exclamé. « Moi, ma politique, c’est de diminuer l’Etat, de diminuer les prélèvements, de libérer le travail et de faire en sorte que les gens ne soient plus assommés de prélèvements supplémentaires (…) chacun a son idée pour faire un petit prélèvement de plus, je dis c’est non », a conclu Nicolas Sarkozy.
La Commission présidée par le chef du groupe UMP à l’Assemblée nationale Jean-François Copé a présenté la semaine dernière trois scénarios, « ni exclusifs, ni définitifs », pour assurer le financement de France Télévisions après la suppression de la publicité. Elle a évoqué l’augmentation de la redevance, l’instauration d’une taxe sur le chiffre d’affaires des opérateurs de téléphonie et des opérateurs d’accès à internet et une taxe d’environ 0,55% sur l’électronique grand public.
Créateur et rédacteur en chef de L'Observatoire des Médias. Journaliste, consultant. Conseil strat. digitale. Intervenant : ESJ-CFPJ-IPJ-CELSA. Ex Libé, LePost.fr.