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Hyperlocal, infos et pub: Le NYT fait dans la simplicité

Hyperlocal, infos et pub: Le NYT fait dans la simplicité

The Local, un réseau de blogs participatifs locaux lancés il y a quelques mois par le New York Times, propose désormais un service de mise en ligne d’annonces et de publicités. Le service, facturé 5 dollars pour mille pages vues, est destiné aux petits commerces, bars, restaurants, organisateurs d’événements, etc. Il s’appuie sur un système existant du nytimes.com et se veut très  facile d’utilisation.

NYT publicité

« Notre système est – on l’espère ! – très simple. », annonce le texte de présentation dans le style chaleureux et ironique qui fait la marque de The Local. « Il vous laisse écrire et mettre en forme une publicité – ou uploader celle que vous avez déjà –, nous dire combien vous voulez dépenser pour atteindre l’audience incroyablement attractive de The Local (vous être là, pas vrai ?). Vous donnez les références de votre carte bancaire et poof ! vous retrouvez votre publicité dans ce joli et large emplacement situé presque en haut de notre colonne de droite. »

Cinq communes ou secteurs du New-Jersey et de Brooklyn sont désormais couvertes par The Local. Ce réseau de blogs, têtes chercheuses du prestigieux quotidien new yorkais sur le terrain de l’hyperlocal, s’est d’emblée démarqué d’opérations similaires par sa modestie et sa simplicité.

Sur The Local, pas de réseau social intégré, de bases de données gigantesques ou d’agrégateurs de flux RSS. Chaque site est animé par un journaliste professionnel qui sollicite la communauté pour bloguer, commenter, voire couvrir des sujets. On trouve aussi quelques services comme les horaires de trains et de cinéma ou des annonces immobilières. Le ton est amical (« Je suis des vôtres »). Les contenus sont très bien édités (pas de fautes, l’essentiel dans le premier paragraphe). Les contributeurs sont conseillés, remerciés et mis en valeur par de petits portraits.

Vu d’ici, le résultat fleure bon la banlieue des « Hockey Mums » et de « Joe The Plumber» avec ses conseils de jardinage ou ses dessins d’enfants. Mais c’est, à mon avis, la force de l’expérience : The Local part « d’en bas » pour s’adapter à chaque communauté (ou, du moins, une certaine audience au sein de cette communauté) au lieu d’imposer d’en- haut un modèle automatisé (voir notamment Patch.com, concurrent de The Local sur certains secteurs ).

Reste désormais à voir si le modèle fonctionne avec les annonceurs. Etant donné le coût très faible de la réclame, le NYT ne vise certainement pas la rentabilité, mais plutôt à approfondir sa connaissance du marché hyperlocal.

Cet article a été publié à l’origine sur le blog de Flavien Plouzennec, bienvenue à lui sur l’Observatoire des Médias!

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