Trois jours après les débuts de la nouvelle mouture de Libération, INfluencia a publié un entretien avec Laurent Joffrin. Il y expose sa vision de patron de presse et décoche presque toutes ses flèches à l’Internet :
- les blogs ne créent pas l’actualité (Karachigate ??) contrairement à la presse dont c’est le métier;
- Internet n’est qu’un flot de nouvelles alors que “Le rôle d’un quotidien est bien plus profond, il s’agit de donner les clefs, de raconter, expliquer, commenter…” (mais que font les bloggers alors ?);
- “Lorsque [les blogs ou les réseaux sociaux] sont animés par experts ça peut être intéressant” (en fait un blog est intéressant quand il est écrit par un journaliste ou Maître Eolas parce que le droit c’est compliqué quand même);
- “l’information n’est pas comme l’air, elle n’est pas gratuite” et Laurent Joffrin de conclure qu’il faudrait taxer les FAI pour financer la presse.
Bon. (soupir/tristesse)
Je crois que ce n’est pas malin d’opposer comme ça “presse” et “Internet”. Au fond il me semble qu’Internet est profondément l’ami des journalistes. Voyons un peu comment Internet peut aider les journalistes en décomposant le processus de création de l’actualité :
- Repérer l’actualité: Un journaliste doit être au courant des “actus” pour les rapporter ;-) Alors, aux côté des informateurs traditionnels : AFP, réseaux, conférence de presse, etc. Les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter semblent très efficaces;
- Vérifier et constituer l’actualité : une info se vérifie, se source, se met en perspective: historiques, géographiques, sociologiques, économiques, politiques, etc. Traditionnellement ce sont les recherches bibliographiques, piges, interview de témoins, experts, protagonistes, etc… Force est de constaté qu’une recherche rapide via différentes moteur de recherche permet a minima de se faire une « culture » sur le sujet;
- Ecrire l’actualité : c’est la cristallisation, le journaliste met l’actu à disposition de son lectorat selon la ligne éditoriale de son journal, sa subjectivité et dans le nombre de signes qui lui est accordé. C’est vrai que l’arrivée des blogs à grandement popularisé l’exercice, que beaucoup de gens proposent cela gratuitement et que le journaliste se sent du coup attaquer. En fait, je crois juste que ce n’est plus là que réside la valeur ajoutée principale du métier de journaliste;
- Éditer l’actualité: c’est la grande révolution et le nouveau privilège du journaliste. Avant, cette tâche était réservée au rédacteur en chef qui éditait les différents articles de son journal. Aujourd’hui, avec le journalisme en ligne, les journalistes donnent leur éclairage mais surtout guident leur lectorat sur le web en éditant des contenus qu’ils ont trouvé sur le web. En fait, ils sont les rédacteurs en chef de leur actualité. C’est cela qui a une valeur considérable : songer au désarroi d’un internautes intéressé par une actualité face à l’immensité du web…
Avec Internet, le métier change de forme, l’activité la plus créatrice de valeur se déplace, les modèles économiques seront sûrement bouleversés, certainement moins à la faveur des journaux mais sûrement plus à la faveur des journalistes. J’y reviendrai dans un post futur.
François Rocaboy
Directeur marketing de Pearltrees
Sources :
@gillesbruno “Journaliste, l’Internet est ton ami!” par @frocaboy featuring Laurent Joffrin http://bit.ly/hlg9F
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« le droit c’est compliqué quand même » (Laurent Joffrin)
Voilà une belle jofrinade!
D’accord avec toi. Je comprend, cela dit, la prudence et la réticence de Joffrin vis-à-vis d’Internet. Dans Internet, le journalisme est une goutte d’eau dans un océan de « choses ».
RT @ericmainville @gillesbruno “Journaliste, l’Internet est ton ami!” par @frocaboy featuring Laurent Joffrin http://bit.ly/hlg9F
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L’Observatoire des médias » Journaliste, l’Internet est ton ami! http://bit.ly/16QNpg #Journalism
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Journaliste, l’Internet est ton ami ! par @frocaboy featuring Laurent Joffrin http://bit.ly/hlg9F (via @ericmainville @gillesbruno @chouing)
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Journaliste, l’Internet est ton ami ! par @frocaboy http://bit.ly/hlg9F (via @PierreTran @ericmainville @gillesbruno @chouing)
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Internet est sans doute l’ami des journalistes vu la quantité de blogs tenus par les journalistes. Sans doute plutôt qu’internet n’est pas l’ami des patrons de presse et que, aussi étonnant que cela puisse paraître, leurs intérêts ne sont pas forcément les mêmes.
d’accord oui!
mais Internet, s’il est l’ami des journalistes, ne semble pas ici être l’ami de l’orthographe, qui elle doit être l’amie des journalistes! les amis de mes amis sont-ils mes ennemis?
@marie: il faut croire que les correcteurs électroniques n’ont pas encore la performance qui convient;-) Sinon, oui, j’ai l’orthographe approximative. Je suis désolé que ça vous ai choqué et j’espère que ça ne remet pas en cause l’amitié transitive que vous évoquez.
Pourriez vous revoir votre règle des participes passes des verbes du premier groupe (c’est pourtant simple il suffit de remplacer par « prendre ») parce que les E et les ER distribues a pile ou face c’est prodigieusement agaçant. Surtout au milieu d’ un article par ailleurs intéressant
RT @gillesbruno: [Observatoire des Médias] “Journaliste, l’Internet est ton ami!” par @frocaboy http://bit.ly/hlg9F
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Encore quelques mois, et il ne jurera plus que par la complémentarité entre son journal et internet.
Le CV anonyme !
Nous verrons se développer des circuits parallèles de recrutement par cooptation dans lesquels les chefs d’entreprise feront connaître leurs besoins et iront chercher ce qu’ils souhaitent. Une fois encore l’idéologie sera contournée.
Notre devise républicaine est pourtant largement suffisante pour assurer le développement harmonieux de notre société. A la condition expresse de ne pas la laisser submerger par le foutoir mondialiste qui, comme chacun le réalise désormais chaque jour davantage, est la collusion manifeste des internationalistes et des capitalistes.
Leur slogan: ‘libre circulation des personnes, des capitaux et des biens’.
Traduction: Aux premiers le foutoir migratoire et sociétal; aux seconds le chambardement économique et le fric. Que le meilleur gagne au final. Car, dans la confusion mondiale, ces furieux doctrinaires poursuivent leur lutte haineuse.
Ainsi, ce type de mesure (usine à gaz bureaucratique) est typiquement estampillé à l’idéologie progressiste, c’est à dire gauche sectaire, hystérique et internationaliste. Tout comme l’idéologie libérale- capitaliste- a livré l’économie, pieds et poings liés, à la finance mondialisée.
Tout çà sur le dos des peuples qu’ils méprisent, des Nations qu’ils veulent détruire, des Etats dont ils garrottent l’efficience.
Le réveil sera nécessairement brutal : pauvreté, anarchie, guerres civiles !
Castelin Michel-La Ciotat-04nov09
article intéressant en lui-même… dommage qu’il y ait plus de fautes d’orthographe que dans une dictée de CM1. La relecture avant publication, c’est terminé ?