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iTélé ou le courage

Ça y est. Bolloré a gagné. La fin de la grève à iTélé, a été votée. 35 journalistes en tout ont, à ce jour, annoncé leur départ. D’autres pourraient partir encore.

Vincent Bolloré n’aura presque rien lâché. Il aura fait durer cette grève, il aura usé les salariés, qui ont, petit à petit, obtenu de moins mauvaises conditions de départ, mais personne ne voulait, au départ, quitter cette belle rédaction.

Une grève historique, des salariés, journalistes et techniciens, dignes, jusqu’au bout.

Ce matin, l’émotion était à son comble à la rédaction d’itélé. Une longue liste de départs a été lue, et là, très rapidement, un vote à main levée a entériné la volonté de se remettre au travail.

Mais l’histoire n’est pas finie. Car lorsque l’on entend un Maxime Saada déclarer devant l’association des journalistes média qu’il n’y aurait pas de fusion des rédactions iTele et Direct Matin, on est en droit de se demander : jusqu’à quand ? Jusqu’au rachat par Vivendi de Direct Matin (futur CNEWS Matin ?) à Bolloré Médias ?

Mais le texte d’accord à iTélé n’est pas encore signé, pas encore validé. Comme il l’était ce mardi à 15 heures, la CFDT ne voulait pas le signer. (La CFDT n’est pas majoritaire à Canal Plus / Itélé, c’est le syndicat « Plus libre » qui est le plus représenté)

La direction, de son côté, voudrait faire un accord atypique que ne s’appliquerait pas au groupe. Elle veut une signature de la SDJ d’itélé, du CE et du CHSCT, mais la durée de l’application semble trop courte pour la CFDT. Ce syndicat n’étant pas non plus rassuré sur l’issue pour la présence de Morandini et politique de Serge Nedjar, même flanqué d’un numéro 2.

Les porte-parole des salariés se voulaient tout de même optimistes : « oui les organisations syndicales vont signer le texte ».

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