L’Opinion fait à son tour le tri entre bons et mauvais médias. Si ce billet commence ainsi c’est que l’article de ce matin de Cyril Lacarrière m’a surpris. Il y prend la défense du Calimero vert des médias « français », j’ai nommé RT France.
L’article est titré : « Twitter fait le tri entre bons et mauvais médias ».
À la base, l’info selon laquelle le réseau social américain qui partage aussi des fils d’actualité a décidé de faire le ménage, en empêchant que certains médias puissent faire de publicité sur la plateforme.
Le journaliste présente la chose ainsi : « Dans le viseur du réseau social, évidemment, la chaîne Russia Today financée par le Kremlin, et CCTV, la télévision publique chinoise, accusées de servir davantage d’organes de propagande que de véritables outils d’information ».
Après cette phrase, on ne saura pas ce que L’Opinion en pense, s’il est arrivé à RT France de diffuser de fausses informations ou pas. Mais le plus surprenant est la reprise de l’argumentaire déployé par la chaîne financée par le Kremlin :
« Mais quid toutefois de France Télévisions, France 24 ou Radio France, plus souvent présentés comme « médias publics » que « financés par l’Elysée » ? »
Interrogé par L’Observatoire des Médias, Cyril Lacarrière répond :
L’air de rien, au téléphone, le journaliste de L’Opinion reprend à son compte les arguments que répètent sans cesse les dirigeants et les collaborateurs de la chaîne.
Dans son papier, Cyril Lacarrière va jusqu’à faire un parallèle avec la BBC :
« A en croire Twitter, ces groupes, tout comme la BBC en Angleterre et d’autres à travers le monde, sont tombés du bon côté du berceau. »
Pour étayer son article, le journaliste média de L’Opinion a contacté RT France, et la chaîne lui a envoyé un communiqué de la patronne, Xenia Fedorova. La citation contient les mots « juge » et « censure ».
Allez donc lire cette enquête de Vanity Fair sur RT France, dont voici un extrait :