26 et 27 septembre 2013
Locaux de l’UNESCO place Fontenoy, Paris.
Journalistes : regards sur des mutations profondes
La mutation des médias et les bouleversements des modèles économiques qui l’accompagnent, imposent aux entreprises d’imaginer de nouvelles organisations. Le resserrement des effectifs rédactionnels s’impose partout. Le maintien de la qualité éditoriale, attendue par le public, oblige à repenser la rédaction. Celle-ci appelle l’invention de profils de journalistes dont l’insertion au collectif, l’activité, les compétences, les relations aux autres professions se déclinent différemment. La quatrième Conférence Nationale des Métiers du Journalisme (CNMJ), organisée les 26 et 27 septembre 2013, ambitionne de dresser un état des lieux de ce paysage (national et international) en recomposition.
Le live de la deuxième journée : ci dessous :
Ici le live de la première journée :
26 septembre :
9 heures 30 : Accueil / introduction et présentation de la conférence : jean-Marie Charon (président de la CNMJ)
10 heures-11h30 : Mutation des modèles économiques
Presse écrite, audiovisuel, numérique, publicité.
Animateur : Rémy Le Champion (IFP) / Discutante : Véronique Faujour [Uni-Editions]
Dominique Augey [Aix Marseille Université], Gilles Fontaine [Idate], Patrick Le Floch [IEP Rennes], Jean-Paul Simon [IPTS/JPS Public Policy Consulting]
11h30 – 13 heures : Présentation des statistiques : emploi, candidats aux formations reconnues
Animateur : Jean-Marie Charon (CEMS), Discutant : Marianne Bérard-Quélin [Société Générale de Presse], Nathalie Barret (Observatoire des métiers) et Carole Perraut (Audiens), Edith Rémond (Ijba) (école de journalisme)
La présentation Audiens :
L’Évolution des métiers dans le secteur de la presse écrite
14heures30-16heures : Médias, rédactions, emploi des journalistes ailleurs dans le monde
Allemagne, Etats Unis, Espagne, Italie, Royaume Uni.
Animateur : Pascal Génée (IPJ), Discutant : Philippe Nicolas (Libération)
Luciano Bosio [Figaro Médias], Jean-Paul Marthoz [UCL], Valérie Robert [Université Paris 3]), Cristina Rivas (Televisio’ Catalunya), Jean-Claude Sergeant.
16heures-18heures : Stratégies d’entreprises et rédactions
Blick, The Guardian, Radio Télévision Suisse, BBC, HuffingtonPost, start up d’information.
Animateur : Nicole Gauthier (CUEJ), Discutant : Marcel Quiviger ( Le Télégramme)
Paul Ackermann [HuffingtonPost], Pierre François Chatton [RTS], Clare Cook [University Central Lancashire], Jon Henley [The Guardian], Liliane Landor [BBC World service], Christian Maurer [Blick].
18heures : Carte blanche à la CCIJP : Richard Lavigne (vice-président) [à confirmer]
27 septembre :
9 heures : ouverture par Aurélie Filipetti
9 heures 30-12 heures : Nouvelles formes d’activités des journalistes.
Data journalisme, branding, curation, nouvelles écritures, nouvelles narrations, veille de l’information, contributif, visuel
Animateur : Nathalie Pignard-Cheynel (EJDG), Discutant : Jean-Christophe Boulanger (Euractiv.fr)
Nicolas Becquet [L’Echo], David-Pierre Dieudonné [AFP], Benoît Grévisse [université de Louvain]), Johan Hufnagel [Slate], Judith Lachapelle [La Presse], Sylvain Parasie [Université Paris-Est], Benoît Raphael [Trend Board]
Communication : Francis Brun-Buisson (Cour des comptes)
12 heures-13 heures : Synthèse conclusive
Edith Rémond [IJBA] & Laurent Gille [ParisTech]
Créateur et rédacteur en chef de L'Observatoire des Médias. Journaliste, consultant. Conseil strat. digitale. Intervenant : ESJ-CFPJ-IPJ-CELSA. Ex Libé, LePost.fr.
Impressionné par la réactivité de Gilles et par la richesse du live. un seul regret : dans la liste des tweets, j’aurais souhaité la compils de ses seuls tweets à lui : trop de tweets de trop d’auteurs différents => confusion, pas de fil directeur. D’autant plus que le regard journalistique = regard d’1 personne en général (c’est ce que je préfère en tt cas) Mais impressionné par ce compte-rendu Merci
Re-salut Gilles, pour répondre à ton tweet oui bien sûr je peux retranscrire ici (de mémoire) la question-intervention d »hier : je disais en gros que je ressortais régénéré et rassuré de ces journées CNMJ car j’avais compris en écoutant les uns et les autres que la crise de la presse , en fait n’existe pas. Car actuellement elle revient juste à son étiage normal. Et repart de zéro. Depuis les années 80, avec les nouvelles chaînes TV, le câble, l’audimat, puis le Web, elle avait épousé la richesse et l’opulence du système économique. De « moine-soldat » de l’Info, elle était devenue la maîtresse de luxe du libéralisme triomphant. Et les dérives sont apparues : course à l’audience, infotainment, etc. Depuis la crise de 2008, ses finances ont plongé en même temps que celles des annonceurs. Pire : difficile pour elle de « porter la plume dans la plaie des annonceurs », pour cause de risque de suppression de budgets pub. Elle était devenue trop riche, elle revient à des niveaux de revenus qui reflètent la réalité de son business-model : chercher à simplement gagner sa vie (pas à gagner des millions/milliards comme dans les années 80/90/2000). Si on veut faire fortune, d’autres métiers que la presse existent. Ses difficultés actuelles (bon, allez, certes réelles) sont comparées à son opulence passée, or cette opulence était injustifiée et anormale. Elle va juste repartir du bon pied, avec de bons réflexes. L’entraîneur du cycliste Jacques Anquetil jeune lui disait : « petit, si tu veux gagner de l’argent, tu perdras des courses. Mais si tu veux gagner des courses, tu gagneras de l’argent ». Pareil pour la,presse : si elle veut gagner de l’argent, elle fera de mauvais articles. Mais si elle fait de bons articles, elle gagnera de l’argent. (pas trop cependant…) Voilà, c’est en gros ce que j’avais dit. Cordialement et à bientôt